Ces quelques mots sont tirés d’une déclaration de Joëlle Aubron, militante révolutionnaire, membre d’Action directe, décédée le 1er mars 2006.
« Parce que nous pensons que cette expérience révolutionnaire ne peut être dépassée que par une nouvelle expérience révolutionnaire, capable de prendre en compte, mieux qu’elle, les intérêts généraux de toute la classe, parce que nous savons à partir de quel patrimoine nous avons nous-mêmes expérimenté des voies nouvelles, parce que rien dans la réalité ne nous indique un changement de la donne, barbarie ou communisme, parce que jamais les « projets » d’un « capitalisme à visage humain » n’ont paru aussi vains, nous n’avons aucune raison de renoncer. » Joëlle Aubron 1996 (en exergue du blog de Linter)
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En ce jour de manifestation anti-coloniale, ce 1er mars 2014 est une occasion pour rappeler son combat anti-impérialiste, son combat pour la Palestine et son soutien indéfectible jusqu’à ses derniers jours à la libération de ses camarades d’Action directe, celle de Georges Ibrahim Abdallah, celle des camarades basques.
(…) Son plus long combat, Joëlle l’a mené en prison. Durant dix-sept ans, elle gardera intacte cette volonté de lutter collectivement. De « Front », le journal commun des prisonniers d’Action Directe, aux grèves de la faim pour le regroupement, elle a défendu pied à pied ses convictions politiques, avec une détermination inébranlable qui impose le respect. (…) Extrait du texte lu au Mur des Fédérés en hommage à Joëlle.
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Une occasion également de rappeler ce qu’elle disait de l’engagement :
Extraits :
(…)Dans l’engagement, il y a spontanéité et décision mûrement réfléchie. La part de l’une et de l’autre est indéterminée. Elles augmentent ou diminuent en une tuyauterie communicante qui forge la détermination. L’engagement peut nous dépasser, exiger de nous bien au-delà de nos possibilités premières, de ce que l’on croit en savoir. Pour autant, avant tout, il nous porte. Il est courant de penser qu’on s’engagerait, sûr d’avoir raison. Je n’en crois rien. Je n’ai jamais pensé détenir la vérité, je me suis contentée d’espérer ne pas avoir tort.(…)
(…)l’engagement est une manière de vivre. Elle a le fantastique avantage de nous faire sujet de notre destinée.(…)
Lire la déclaration entière, ainsi que d’autres textes et un album de collages faits lors de son incarcération, sur le blog de Linter ici
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Nous n’avons aucune raison de renoncer. L’un de ses derniers combats reste encore à mener : la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Incarcéré depuis près de 30 ans dans les prisons de l’État impérialiste français, il a gardé intactes ses convictions politiques et son engagement communiste solidaire aux côtés des peuples en lutte, tout particulièrement aux côtés du peuple palestinien.
« Du fond de nos cachots, nous affirmons qu’il est possible et nécessaire d’utiliser notre résistance comme une arme dans le combat contre l’oppression actuelle. Une arme disponible pour tous les révolutionnaires, les contestataires et les rebelles » extrait de la déclaration de Georges Abdallah à l’occasion du 20e anniversaire de l’arrestation des militants d’Action directe – 2007
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« Démasquons, camarades, les projets des impérialistes et leur propagande mensongère et soutenons sans réserve la résistance des peuples de la région. C’est le véritable soutien que l’on peut apporter aux prisonnier-e-s révolutionnaires ici ou ailleurs. « Georges Abdallah