Le tribunal d’application des peines de Paris, réuni à Lannemezan le 30 septembre en présence de Georges Ibrahim Abdallah et de son avocat Jean-Louis Chalanset, pour statuer sur la dernière demande de libération déposée en mars 2014, a jugé le 5 novembre cette demande irrecevable.
Un appel de cette décision a été déposé par l’avocat dès le lendemain.
Il sera examiné en cour d’appel de Paris le 18 décembre 2014 à 13h30.
Rappelons que lors de la dernière procédure, en novembre 2012, le tribunal a donné un avis favorable à une libération de notre camarade en l’attente d’un arrêté d’expulsion, que le gouvernement (en toute indépendance ?) n’a pas voulu signer.
De 2012 à 2013, Georges Abdallah a de nouveau subi les péripéties d’une farce judiciaire : évaluation de sa dangerosité au CNE de Fresnes, audiences, appels, ajournements, pour en arriver à ce qu’une cour de cassation, casse et annule l’arrêt de la cour d’appel de janvier 2013 et déclare irrecevable la demande de libération de Georges Abdallah.
A cette époque nous écrivions :
Que la justice soit indépendante ou pas, à travers le refus de M. Valls de signer l’avis d’expulsion nécessaire, la complicité impérialiste et sioniste du gouvernement français avec les États-unis et Israël fermement opposés à cette libération, sont bien les motifs politiques réels qui viennent d’entériner le maintien en prison de notre camarade. Et dans ce cadre, les nombreuses démarches diplomatiques du gouvernement libanais se sont révélées scandaleusement vaines, à la hauteur du mépris d’un état français ex-mandataire.
Le régime d’exception appliqué à Georges Abdallah tout au long de ses 30 ans de détention dans les prisons françaises,
les interventions écrites et officielles de membres du Congrès étatsunien et des représentations sionistes françaises qui ont constamment pesé dans la balance d’une justice française déclarée indépendante,
la collaboration active entre le ministère de la justice et l’ambassade des États-Unis,
expliquent l’acharnement du gouvernement français à ne pas libérer Georges Abdallah et le caractère essentiellement politique de ce dossier n’est plus à démontrer. Nous y trouvons la confirmation dans le dernier jugement rendu ce 5 novembre.
Georges Abdallah est un militant internationaliste arabe, communiste, combattant de la résistance libanaise et palestinienne.
Son courage et sa détermination à défendre son identité politique lui ont valu le soutien de tous ceux qui reconnaissent l’actualité de son combat.
Georges Abdallah, le 18 décembre, tes camarades seront là !